Ph. Droits tiers

Vendredi 25 août 2023 - 10:50

Des rumeurs circulant à Kinshasa et au Sud-Kivu ont semé le doute quant au retard de paiement des agents de l'État en RDC. Ces rumeurs ont été largement répercutées, alimentant les inquiétudes au sein de la population.

L'une des rumeurs suggère que le retard de paiement serait dû à une volonté de l'Inspection Générale des Finances (IGF) d'éviter l'inflation et la détérioration du taux de change. Cependant, cette idée ne tient pas conforme à la réalité.

Une autre rumeur, rapportée notamment dans le Sud-Kivu, prétend que les agents de l'État ne sont pas payés depuis le mois de juillet et que leur argent serait utilisé pour stabiliser la monnaie nationale. Cette idée a également suscité des inquiétudes parmi les fonctionnaires.

Il convient de noter que le retard de paiement a effectivement été constaté. Un communiqué de l'Inspection Générale des Finances, datant du 31 juillet dernier, explique que ce retard d'une semaine est dû à des opérations de mise à jour et de nettoyage du fichier des agents publics. Selon l'Inspecteur Général Chef de service de l'IGF, Jules Alingete, cette situation n'aurait pas d'effet sur le taux de change, car les fonctionnaires de l'État ne sont pas demandeurs de devises sur le marché de change.

En vertu de l'Arrêté interministériel en vigueur depuis 2004, la paie des fonctionnaires de l'État est gérée par le ministère de la Fonction publique. Les listes déclaratives doivent être visées par les ministres de tutelle avant d'être transmises au ministère de la Fonction publique pour contrôle de conformité. Le début de paiement des salaires est prévu le 20 du mois, conformément à cette procédure.

Les autorités rassurent la population que des mesures sont prises pour résoudre ce retard de paiement et garantir que les agents de l'État reçoivent leur salaire dans les meilleurs délais.

Produit par ACTUALITE.CD, Balobaki, Congo Check, Lokuta Mabe et ZoomEco, sous la coordination de Kinshasa News Lab, ce programme vise à contrer les rumeurs circulant au sein de la communauté, susceptibles de véhiculer des discours de haine, des discours tribalistes et des fausses informations. La collecte d'informations s'effectue à la fois sur le terrain, sur les réseaux sociaux et sur d'autres plateformes numériques.