Plusieurs publications circulent depuis ce vendredi 21 février sur les réseaux sociaux, attestant qu’il y a eu plus de 9 000 morts lors de récents combats à Goma entre les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du M23. Ce bilan, visiblement revu à la hausse, est attribué au Comité international de la Croix-Rouge (CICR).
Ces publications (1) et (2) étonnent et sont largement commentées, poussant le CICR a réagir dans la foulée. Dans un communiqué officiel, cette organisation humanitaire a exprimé son indignation face à ce qu’elle qualifie “des rumeurs sans fondement”.
« Nous condamnons fermement la circulation des chiffres erronés sur les réseaux sociaux. Ces affirmations sont totalement fausses et ne correspondent en rien à nos rapports et observations sur le terrain. Toutes nos communications sont diffusées par les voies adéquates et sont basées sur des protocoles rigoureux », a déclaré le CICR.
L’organisation humanitaire a également rappelé que sa mission consiste à protéger et assister les populations affectées par les conflits, et non à spéculer sur les bilans humains, qui relèvent de la responsabilité des autorités compétentes.

En parallèle, plusieurs sources, dont l’Organisation des Nations unies (ONU), ont donné d'autres bilans sur les pertes humaines dues aux combats à Goma. Selon un bilan provisoire de l'ONU, plus de 3 000 décès et un nombre similaire de blessés ont été recensés.
Lors d’une conférence de presse le jeudi dernier, le ministre de la santé publique, Hygiène et Prévoyance Sociale, Roger Kamba, a fourni un état des lieux de la situation sanitaire et humanitaire dans l’Est du pays, soulignant que la crise est particulièrement grave à cause des combats. Il a indiqué que 4 260 blessés ont été enregistrés, et que 3 000 décès ont été déplorés dans les structures de soins. Le ministre a également précisé qu’environ 939 corps sans vie demeuraient dans les morgues à Goma, malgré les efforts en cours pour faire face à cette situation.
Josué Mutanava, à Goma